Le matérialisme est donc l’ennemi, il l’étouffe et réduit l’homme à l’accomplissement vulgaire de la reproduction et de l’enrichissement. Quoi qu’on en dise, Céline n’a pas de haine contre les individus. Alors, à quoi correspond cet «esprit juif» qu’il dénonce si vertement dans un état de délire proche de la folie? Il dénonce globalement l’abrutissement du matérialisme; que cette valeur, commune au capitalisme et au communisme, réduit l’homme à un état de machine au cycle programmé jusqu’à la fin des temps : production et consommation.
Pour lui, il y a nécessairement complot, mais un complot global pour la déshumanisation de l’homme et ce processus s’échelonne sur plusieurs siècles. Il détecte, particulièrement depuis les Lumières, un acharnement des régimes successifs à contrôler et surtout à réduire la liberté de l’imaginaire à concevoir le monde autrement de celui que les dominants imposent afin de diviser pour mieux régner. Dans ses interventions les plus frénétiques, il s’attaque rarement à des individus, mais à ce qu’ils représentent en tant que symboles et institutions...
Un essai profonde par Pierre Lalanne. http://celinelfombre.blogspot.com/2010/06/louis-ferdinand-celine-et-le.html
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