Les livres, tous les livres. Cela m´effraie et m´attire. Avoir le temps de connaître, de plonger vers les mots. Quoi? Oui, j´ai aussi "l´âme d´un bibliophile", quel malheur! Et mes débts chez les libraires, tous tellement commerçants, même lorsqu´ils vous disent: "Bonne après-midi, Monsieur". Un autre me dit: "On ne sait si vous êtes riche ou pauvre, si vous avez la corde au cou". Il ne me comprend pas. Ce n´est pas lui qui doit me comprendre. C´est mon argent que j´économise sur mes besoins que lui porte. Je m´empare du livre, je fuis comme un voleur et POURTANT j´ai payé. Un autre m´a dit: "les livres c´est un vice". Je n´ai pas répondu. Très étonné d´entendre cela dans la bouche d´un commerçant. Ensuite, il y a encore un autre, il me regarde et mastique sa phrase: "Vous êtes extraordinaire". Je n´aime pas son compliment.
Ernest Gorbitz, La Longue randonnee, Editions Saint-Germain-des-Pres, Paris 1975.
Wednesday, July 7, 2010
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